Relations logiques
par
Des outils pour lier les idées
Les principales relations logiques
On appelle relations logiques les liens qui permettent de relier les idées entre elles et d’organiser l’argumentation. Une multitude d’outils grammaticaux permettent de les exprimer. Les principales relations logiques sont
la cause
la conséquence
le but
l’opposition / concession
l’hypothèse / la condition
Pour plus de détails sur les différents moyens d’exprimer ces différentes relations logiques, cliquer sur les liens pour ouvrir les articles correspondants.
D’autres outils argumentatifs
D’autres outils argumentatifs s’ajoutent à ces relations logiques principales, qui servent à ajouter des arguments, à les ordonner et à les reformuler. Leur classement peut varier d’un manuel à l’autre. L’essentiel est de comprendre leur sens et de s’en servir à bon escient. On peut retenir notamment :
l’addition ou la gradation : il s’agit d’ajouter un nouvel argument, éventuellement plus important que le précédent : de plus, en outre, de surcroît, et même, par ailleurs, d’ailleurs... ;
le classement : tout d’abord, ensuite, enfin ; primo, secundo, tertio ; premièrement, deuxièmement... ;
la reformulation : c’est-à-dire, en un mot, autrement dit... ;
Relation logique et connecteur logique
Relation logique et connecteur logique sont souvent confondus, mais le terme de connecteur a un sens plus précis. Le connecteur logique a pour rôle de relier deux paragraphes, deux phrases ou deux propositions, ce qui est assuré par un mot de liaison (conjonction de coordination ou adverbe de liaison) ou une conjonction de subordination. Les autres outils, même s’ils expriment bien une relation logique, ne sont pas des connecteurs logiques.
Par exemple les prépositions qui introduisent des compléments circonstanciels ne sont pas des connecteurs logiques. Dans la phrase "J’ai raté mon tir à cause de toi", à cause de toi exprime bien une cause, mais il ne sert pas à relier deux phrases ou deux propositions : ce n’est donc pas un connecteur logique.
Les relations logiques implicites
Il est fréquent que le lien entre deux idées ne soit pas précisé et qu’il soit seulement suggéré par le contexte. On dit alors que la relation logique est implicite. C’est le cas dans ces exemples :
J’ai une grosse bosse sur le front. Je me suis cogné contre un mur.(cause)
Il a gagné au loto. Sa vie a complètement changé. (conséquence)
D’habitude il déteste les choux de Bruxelles. Il en a repris trois fois. (concession)
Voir aussi : l’implicite.
Les relations logiques et les autres valeurs circonstancielles
Les mots de liaison, les prépositions et les conjonctions de subordination peuvent exprimer d’autres valeurs que les relations logiques et il faut être vigilant pour ne pas les confondre sous peine de faire des erreurs d’interprétation. Or il se trouve que certains d’entre eux peuvent avoir différentes significations selon le contexte.
le temps
- des adverbes de temps comme d’abord, puis, ensuite, enfin.. peuvent aussi servir à classer les arguments. Il faut donc vérifier s’ils introduisent des faits qui se suivent effectivement dans le temps ou s’ils servent à énumérer les arguments.
- les conjonctions de subordination alors que et tandis que peuvent exprimer la simultanéité (ce qui se produit en même temps) mais aussi l’opposition / concession.
la comparaison
- la conjonction comme peut exprimer le temps (on peut le remplacer par au moment où), la cause (on peut le remplacer par puisque) ou la comparaison (on peut le remplacer par de même que ou tel).
Exercices
Interpréter la relation logique : cause, conséquence ou but ?
Interpréter le rapport de sens : cause, conséquence, but, temps ou comparaison ?
Interpréter la relation logique : cause, conséquence, but, opposition/concession ou condition ?
Interpréter le rapport de sens : cause, conséquence, but, opposition/concession, condition, temps ou comparaison ?