Figures de style (4ème)

samedi 7 septembre 2013
par  M. Hipken

Les mots en rouge sont des priorités du programme du quatrième.

Exagération et atténuation

- L’hyperbole consiste à exagérer l’expression pour lui donner du relief : Je meurs de faim. C’est un film culte

- L’euphémisme est le contraire de l’hyperbole : elle atténue l’expression. Notre oncle nous a quittés (= il est mort)

- La litote atténue également, mais pour suggérer plus, souvent avec des intentions ironiques. Il n’est pas laid (pour faire comprendre qu’on le trouve très beau). Il s’agit souvent de nier le contraire (Avec un bac+5 mention très bien, on peut dire qu’il n’est pas idiot) ou en atténuant simplement l’expression (Il tombe quelques gouttes pour faire comprendre qu’il pleut à verse)

Oppositions et contrastes

-  L’antithèse consiste à rapprocher deux idées très opposées pour produire un effet de contraste. Comme il s’agit souvent d’exagérer dans un sens et dans l’autre, l’antithèse fonctionne généralement à partir de deux hyperboles :
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir
(La Fontaine)

- L’oxymore est une variété particulière d’antithèse où les termes opposés sont mis côte à côte : une obscure clarté.

Un procédé particulier : l’ironie

L’ironie exprime une idée tellement en décalage avec la situation ou ce qu’on peut penser de l’énonciateur qu’elle invite à comprendre autre chose.
- L’antiphrase, qui consiste à dire exactement le contraire de qu’il faut penser, est le procédé le plus fréquent :

"tu as l’honneur d’être l’esclave de nos seigneurs les blancs" → tu as le malheur...

"t’es malin, toi !" → tu es idiot

- L‘ironie peut aussi inviter à comprendre autre chose que ce qui est dit, sans que ce soit forcément le contraire. L’idée énoncée est souvent tournée en ridicule. Par exemple, dans Candide de Voltaire, un esclave qui s’est fait couper un bras et une jambe en guise de punition dit : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe » → La consommation de sucre ne justifie pas des procédés aussi barbares.

Rappels : métaphores et comparaisons

Métaphores et comparaisons forment ce que l’on appelle communément des « images », c’est-à-dire qu’elles reposent sur des analogies.

- La comparaison établit cette analogie en utilisant un mot-outil. Cet homme est féroce comme un lion.

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Il s’agit très souvent de la conjonction comme, mais on peut aussi rencontrer d’autres conjonctions (ainsi que, de même que...) des adjectifs (pareil, semblable à, tel(le)...), des verbes (ressembler à, paraître ...), plus rarement des groupes nominaux (l’apparence de, à la ressemblance de...)

- La métaphore n’utilise pas de mot-outil et il est parfois plus difficile de la repérer. Cet homme a un cœur de pierre.

Les métaphores peuvent se présenter par exemple comme des attributs (Ce vieillard est une tortue), des compléments du nom (un cœur de pierre), un nom lui-même complété (un puits de science), une apposition (l’enfant, un petit ange, jouait...) et il peut même remplacer le mot de départ (Ce monstre les a fait souffrir – en parlant d’une personne).

Pour analyser une métaphore ou une comparaison il faut repérer : le comparé (ce qui est comparé), le comparant (à quoi on compare), le point commun et le mot-outil.

exemple
Ce garçon est bête comme ses pieds
comparé point commun-> la bêtise mot-outil comparant
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Un repas américain personnifié

- La personnification est une variété de métaphore qui donne à une chose ou un animal une apparence ou un comportement humain.

La musique habitait cette maison depuis trois générations.


Exercices
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Métaphores et comparaisons (révisions) :
-  PNG - 4.2 ko Métaphore, comparaison ou personnification ?
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